Par Thierry Lemaire, DG de transition, cofondateur 400
Continuer à parler de transition compte tenu que le mot transition a un peu vécu correspond-il à une habitude qu’il va falloir changer ?
Le mot transition sous-entend que le métier est une forme de management relais, alors qu’une partie de son avenir réside peut-être plus dans la capacité des managers à gérer la transformation.
Aujourd’hui, le management de transition est une solution flexible où entreprises et managers se rejoignent pour une période donnée et sur une problématique connue. Généralement, dans un cadre où le diagnostic rapide et le mode opératoire sont clés pour la réussite du business, avec parfois des enjeux forts.
On entend également souvent dire que le manager de transition intervient uniquement dans des situations de crises, de redressement, de carence de compétences en interne, ou bien encore dans le cadre de retournement ou de besoins d’amélioration de la performance de l’entreprise.
Ce mode « transition » en entreprise sera-t-il remplacé par le mode « transformation » ? Ou bien correspond-il naturellement à une forme d’évolution du métier ?
L'expérience et l’expertise de la majorité des managers de transition leur confèrent la légitimité et le recul nécessaires dans le cadre de projets de « transition ». Le regard extérieur du manager est également essentiel pour gérer objectivement et rapidement des situations complexes en interne. Cette immédiateté est aujourd’hui le « fer de lance » de la transition car c’est souvent un marché de demande (urgente), avec au rendez-vous les « hard-skills » des managers de transition. Mais les entreprises sont également confrontées à des transformations permanentes de leur environnement qui demandent anticipation et soft-skills qui sont également une des caractéristiques liées à l’expérience des managers de transition. En ce sens le manager de transition deviendra de facto un manager de transformation.
Le savoir-faire se combine au savoir être dans la transformation, et l’impact doit se ressentir pendant et après la mission de transformation, dans des contextes qui seront moins dans l’immédiateté, mais plus dans une gestion de mode projet.
